Manger & Boire : Le Fin Gourmet dans Saint-SĂ´, un must !

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Le Fin Gourmet Ă  QuĂ©bec est l’un des restaurants que nous proposons dans nos forfaits « Nomad Gourmand ». Cuisine crĂ©ative, ambiance dĂ©contractĂ©e font de ce « petit » resto de quartier un de nos grands coups de coeur gastronomiques de ces dernières annĂ©es Ă  QuĂ©bec. Romuald – PropriĂ©taire HĂ´tel Nomad QuĂ©bec

 

Afin de mieux vous présenter cet établissement, nous avons demandé Pamela MacNaughtan d’y passer une soirée. Pamela est une rédactrice freelance spécialisée en voyages et gastronomie établie à Québec. Elle a notamment collaboré à la mise à jour de certains Guides Vert Michelin et DK Eyewitness. Parallèlement à ces activités, elle anime le site sur Québec, Urban Guide Quebec. Pam s’autoproclame Croissant Esthète et mange aussi souvent que possible et dans toutes ses formes du Homard. 

« Niché au cœur du faubourg résidentiel Saint-So (Saint-Sauveur), loin de la rue St-Vallier Ouest et de ses restaurants tendance courus par la jeunesse québécoise, le Fin Gourmet est plus que l’un des meilleurs restaurants de Québec, c’est une destination en soi.

J’ai visité ce petit restaurant un mercredi soir, on m’a installé à une table proche du bar, l’endroit parfait pour ne rien manquer et s’imprégner de l’ambiance des lieux. Pour les amateurs, sachez que le bar n’est pas très grand, juste 2 à 3 couverts, alors pensez à le demander en réservant. Au mur en face de moi, est suspendue une collection de selles et guidons de vélo disposés de façon à ressembler à des têtes de bêtes à cornes; De l’expression artistique québécoise pure sucre!

C’est Enzo, personne joviale au rire communicatif, qui s’est occupé de moi. Après une brève présentation du menu et de la carte des vins, je me retrouve face à mes choix. Le temps de choisir mes plats, je déguste un cocktail français, le 75.

Marina Bhérer a ouvert le Fin Gourmet en 1996, à une époque où Saint-Sô était un quartier résidentiel populaire sans véritable attrait. En 2018, Marina a été rejointe par sa fille Elsa, et c’est en équipe que ces deux-là font maintenant tourner les cuisines, alors qu’Enzo gère la salle. Le fait que le restaurant soit passé à travers les 26 dernières années (incluant une pandémie de 2 ans) est impressionnant, mais finalement pas si surprenant.

La nourriture et les plats sont sensationnels. 

Le menu, tout comme le restaurant, sont tout en simplicité. Que ce soit dans les plats, les tapas ou même les accompagnements, les saveurs du Québec sont aussi rendez-vous. Une autre raison d’aimer le Fin Gourmet. 

J’ai commencé avec une fleur de courgette grillée et farcie avec un mélange de ricotta, citron et parmesan, servie sur un lit de courgettes finement tranchées et légèrement étuvées.  C’est léger et délicat, une entrée de choix tout en finesse. Je n’étais cependant pas préparé au coup de foudre qui m’attendait avec le plat suivant.  Une jolie assiette de morilles nappées avec une sauce crémeuse à l’estragon. Les champignons étaient charnus et tendres à la fois et la sauce parfaitement équilibrée. J’en suis tombé à la renverse dès la première bouchée et il m’a fallu faire tous les efforts du Monde pour ne pas engloutir mon assiette trop rapidement. Quand tous les champignons eurent disparu, et au-delà de toutes convenances, j’ai saucé le fond de mon assiette avec les tranches de pains de campagne tièdes qui accompagnaient le plat.

La carte des vins, essentiellement des importations privées, fait la part belle aux vins français, italiens, vins natures et présente aussi quelques bouteilles des USA, du Portugal, d’Autriche et de Slovénie. Une fois mon cocktail terminé, Enzo m’a suggéré un verre de MO Rot, un Zweigelt (cépage rouge autrichien). C’est léger et légèrement fruité, et bien que je préfère les blancs, j’ai beaucoup apprécié le MO Rot. 

Le plat suivant était le gravlax de canard et son accompagnement de légumes grillés. Le canard est garni de choux de Bruxelles râpés, d’un écrasé de jaune d’œuf, de tranches de pommes de terre, de cubes de betteraves, de quelques pickles et copeaux de parmesan. Le canard était tendre et facile à couper et sa garniture relevait avec une touche de gourmandise acidulée l’ensemble. L’accompagnement de légumes grillés, bien que petit, complétait parfaitement le plat. 

 

 

La raison aurait dû me conduire à renoncer au dessert, mais comment résister à tant de tentations. N’arrivant pas à me décider, et sur les conseils d’Enzo, j’ai finalement opté pour deux desserts. D’abord le gâteau aux carottes (une de mes faiblesses) puis un morceau de tarte à la pomme et crème brûlée. Personnellement, je préfère la pâtisserie à température ambiante plutôt que sortie du frigo, mais les deux desserts étaient bons. Je me demande quand même si le « Cheese-Cake » n’aurait pas été une meilleure option. Je ne vois qu’une solution, retourner là-bas pour y goûter. 

En conclusion, le Fin Gourmet est un restaurant à ne pas manquer à Québec. Les plats sont délicieux, et l’ambiance chaleureuse et relaxante. Alors, allez-y que ce soit pour un lunch léger ou pour vous gâter, vous ne serez pas déçu. » Pamela MacNaughtan